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Cadeau, première partie
Alors voila, je ne suis qu'une sale gosse.
On m'a demandé pour Noël des textes, et moi j'écris d'autre trucs... Alors vous avez le droit de m'engueuler.
J'ai eut une idée d'histoire que j'aimerais faire assez courte, enfin, c'est à dire un truc que je compte finir rapidement. Ouais, venant de moi ça parait étrange hein ?! Alors évidement, ça dépendra aussi de si ça plait ou pas.
A la base, ce texte et cette histoire si ce premier passage lui plait est un cadeau pour
kafou34 même si c'est pas vraiment ce qu'elle m'avait demandé.
J'espère donc Kafou que ça te plaira, depuis un moment j'avais envie de réécrire une histoire avec des chevaux et dans laquelle ils auraient une réelle importance.
Ils étaient là, debout sous ce soleil de plomb dans cette cour pavée, au garde à vous, écoutant leur officier qui leur jetait d’une voix forte leur première leçon. La voix de cet homme avait quelque chose de remarquable, songeait l’adolescent, sans doute serait-il parvenu à se faire entendre même sur un champ de bataille. Mais pour le moment il leur rabattait les oreilles de manière fort inutile avec des consignes qui semblaient portant évidente.
- Vous serez des Cavaliers ! L’élite de l’armée, des officiers, des messagers ou encore des éclaireurs, vous serez admirez ! Vous serez respecté ! Mais écoutez moi bien bande de morveux !
Il encaissa l’insulte sans broncher, il avait déjà entendu bien pire, mais autour de lui il y eut quelques murmures, assez pour que l’officier se taise et darde sur eux un regard méprisant et courroucé.
- Sans votre monture, vous n’êtes rien, dit-il en baissant enfin la voix, que dis-je… des moins que rien ! Vous serez des Cavaliers, et sans monture, un Cavalier n’est rien ! C’est pourquoi vous devrez penser à elle avant de penser à vous !
Son regard parcouru le groupe qu’il avait sous les yeux. Parce qu’il ne baissa pas le regard l’officier le désigna.
- Un pas en avant le métisse !
Il obéit sans broncher, conscient qu’il n’était plus sur les terres de son père.
- Pour qui sera le fond de ta gourde ?
- Pour ma monture Monsieur.
Autour il y eut de nouveau murmures, l’officier lui jeta un regard furieux, comme s’il lui reprocher d’avoir donné la bonne réponse sur le ton exact qu’un attendait de lui. Les autres durent s’en rendre compte, il dégluti en silence et attendit la suite.
- Le dernier grain ?
- Pour ma monture Monsieur.
Le visage de l’officier restait inexpressif, seuls ses yeux s’exprimaient et ils étaient désormais aussi froids que la glace.
- La dernière lanière de viande séchée ?
- Pour ma monture Monsieur.
L’officier marqua une pause et regarda les autres.
- Qui peut exprimer quel est le Premier devoir du Cavalier ?demanda t-il à la cantonade.
Un silence suivit, chacun hésitant sur la réponse à donner. Le garçon leva les yeux vers l’officier. Il était le plus jeune de la troupe, et il était métisse, il avait tout intérêt à garder profil bas. Il ouvrit la bouche.
- Si ma monture et fatigué je mettrais pied à terre et je marcherais, dit-il d’une voix mesurée, je lui donnerais tout ce qu’il me reste car sans elle je ne suis rien, j’irais cherchais de l’eau pour elle, même si pour cela je dois aller la tirer moi-même. J’aurais le courage de mes décisions pour son bien. Je parlerais aux sans caste et je les supplierais s’il est besoin, car un Cavalier sans sa monture n’est rien et que mon honneur est celui d’un Cavalier.
Ses mots tombèrent dans le silence, le regard de l’instructeur se posa de nouveau sur lui, dur et froid.
- Quels sont ces mots ?
- Le serment du Cavalier Monsieur.
L’homme hocha la tête et se tourna vers les autres.
- Que cela soit bien clair dans vos têtes ! Vous ne pourraient aspirer à l’élite qu’à ce seul prix, et si l’un de vous pense être au-dessus de cela…
Il laissa sa phrase un moment en suspend, comme une menace, puis son bras se leva pour désigner la porte avec mépris.
- Vous m’avez tous compris.
Sur ses mots il leur tourna le dos et se dirigea vers les baraquements, au bout de trois pas il s’arrêta et se retourna, fixant le gamin qui lui avait répondu.
- Ton nom petit ?
L’officier lui avait posé une question, il ne pouvait pas reculer. Relevant légèrement le menton et sachant c que cela lui couterait sans aucun doute il répondit.
- Gryfin Monsieur.
Il ne reçut qu’un hochement de tête vaguement approbateur et, à son grand soulagement, l’homme poursuivit son chemin. En revanche il entendait derrière lui les ricanements des autres recrues.
Il acheva de lacer son pourpoint de cuir en chassant ses pensées, inutile de revenir sur les dix dernières années passées dans les baraquements de l’Académie. Depuis ce jour la, il avait amplement fait ses preuves, assez pour gagner au moins une certaine tranquillité. Ses camarades ne lui posaient plus de problèmes, ou du moins, pas plus qu’aux autres.
- Gryfin ! Dépêche ! Le Lord Commandant n’attendra pas ton bon plaisir ! lança un jeune homme blond en passant la tête dans l’encadrement de la fenêtre.
- Et si mon uniforme est mal ajusté le Capitaine se fera un tapis avec ma peau, non merci !
L’autre haussa les épaules mais n’ajouta rien, après tout, Gryfin n’avait pas complètement tord, et de toute manière il était presque prêt. Ce dernier se retourna soudain pour fixer son camarade.
- Va seller ta monture Gerv au lieu d’angoisser !
L’autre s’éclipsa et Gryfin soupira en silence. Certaine chose ne s’étaient pas réglée avec le temps, et même Gerv qui était pourtant un ami tressaillait parfois en croisant son regard. D’un coup d’œil il vérifia son uniforme avant d’attraper ses armes et de se diriger rapidement vers l’écurie. Il sella rapidement sa monture en prenant la peine de lui gratter le chanfrein. Le règlement interdisait de monter dans l’écurie et il du attendre d’avoir atteint la cour avant de se mettre en selle. Gerv et d’autres élèves s’y trouvaient déjà, mais il n’était pas le dernier et cela suffisait.
D’une pression du genou Gryfin poussa sa monture à prendre sa place dans le rang et l’animal obéit par habitude. Avec une certaine amertume le jeune homme se rappela à nouveau de sa première journée à l’Académie. Tout ce qui avait pu être dit sur l’union du cheval et du cavalier se retrouvait nettement refroidi par la politique d’unité de l’Ecole Equestre Royale. Il flatta l’encolure de son hongre. Bien sur c’était une bête de bonne qualité, mais il était loin de posséder les capacités qu’aurait souhaitées Gryfin. L’animal n’y étant pour rien il le mena d’une main légère quand l’ordre de marche fut donné et ils suivirent le Lord Commandant sans poser de question et en silence. A sa droite Gerv montait avec aisance un alezan semblable au sien, toute la patrouille montait des hongres alezans de taille moyenne. Le jeune homme soupira intérieurement, si les règles de l’armée n’avait pas été aussi stupides les bons chevaux ne seraient pas devenus aussi rares et précieux. Mais l’armée voulait des hongres et durant les années précédentes leurs ennemis avaient parfaitement utilisé cette faiblesse, massacrant, emmenant ou castrant tous les étalons qui croisaient leur route. Résultat prévisible, les élevages du royaume de Leeran s’étaient retrouvés ruinés et l’armée manquait cruellement de monture.
- Halte !
Conditionné par dix années passées à l’Ecole il obéit machinalement à l’ordre avant de regarder discrètement autour de lui. Ses camarades restaient immobiles en selle regardant leur officier et attendant la suite. Le groupe c’était arrêté en rase campagne, rien ne les abritait du vent glacial de ce début d’hiver. Gryfin ragea intérieurement et sorti de son immobilité pour passer une main sur l’encolure de sa monture. L’animal avait transpiré, en grimaçant il songea aux corvées qu’allaient lui valoir son mouvement et il sorti du rang.
- Elève Cavalier Veylor !
Gryfin tourna la tête vers son officier.
- Mon commandant ? demanda t-il poliment.
- Rentrez dans le rang ! votre conduite vous vaudra…
- Et celle-ci me vaudra bien pire, les chevaux transpirent, je ne laisse pas le mien ici, dit-il d’une voix définitive.
Il fit volter la bête pour se diriger vers un éperon rocheux.
- Elève Veylor, poursuivez et vous serez mis aux arrêts.
- Un Cavalier n’est rien sans sa monture, répliqua Gryfin. Elle est mon honneur et ma sauvegarde.
Il y eut un moment de silence durant lequel il continua d’avancer, derrière lui le silence lui sembla de très mauvais augure. Un coup d’œil lui permit de voir Gerv hésiter, son visage montrait clairement ses sentiments, il esquissa un geste et se figea quand leur supérieur prit la parole. Gryfin continua de s’éloigner.
- Messieurs, annonça froidement le Lord Commandant, vous venez de rater lamentablement votre premier test.
La voix de l’homme portait, et même à l’abri du vent à cinquante mètres d’eux Gryfin les entendait clairement. Un mince sourire étira ses lèvres, il obligea sa monture a faire de petits cercles.
- Ici on forme des officiers, mais avant tout, des Cavaliers ! Non des moutons ! Qu’est ce qu’une réprimande face au bien être de votre monture ?
La rage froide de l’homme et le regard méprisant qu’il posa sur la troupe sembla pousser ses camarades à se recroqueviller en selle. Gryfin vit le Lord Commandant lui faire signe de revenir, cette fois il obéit, sous les regards haineux de la majorité de ses camarades. L’officier le dévisagea avec un certain mépris, sans doute à cause du sang nomade qui coulait dans ses veines et qui s’inscrivait dans ses traits. Il hocha finalement la tête d’un mouvement sec.
- Reprenez votre place, nous allons gagner un lieu plus convenable pour nos montures…
Gryfin obéit, se demandant combien de problèmes lui causerait la réussite de ce test.
On m'a demandé pour Noël des textes, et moi j'écris d'autre trucs... Alors vous avez le droit de m'engueuler.
J'ai eut une idée d'histoire que j'aimerais faire assez courte, enfin, c'est à dire un truc que je compte finir rapidement. Ouais, venant de moi ça parait étrange hein ?! Alors évidement, ça dépendra aussi de si ça plait ou pas.
A la base, ce texte et cette histoire si ce premier passage lui plait est un cadeau pour
![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
J'espère donc Kafou que ça te plaira, depuis un moment j'avais envie de réécrire une histoire avec des chevaux et dans laquelle ils auraient une réelle importance.
Ils étaient là, debout sous ce soleil de plomb dans cette cour pavée, au garde à vous, écoutant leur officier qui leur jetait d’une voix forte leur première leçon. La voix de cet homme avait quelque chose de remarquable, songeait l’adolescent, sans doute serait-il parvenu à se faire entendre même sur un champ de bataille. Mais pour le moment il leur rabattait les oreilles de manière fort inutile avec des consignes qui semblaient portant évidente.
- Vous serez des Cavaliers ! L’élite de l’armée, des officiers, des messagers ou encore des éclaireurs, vous serez admirez ! Vous serez respecté ! Mais écoutez moi bien bande de morveux !
Il encaissa l’insulte sans broncher, il avait déjà entendu bien pire, mais autour de lui il y eut quelques murmures, assez pour que l’officier se taise et darde sur eux un regard méprisant et courroucé.
- Sans votre monture, vous n’êtes rien, dit-il en baissant enfin la voix, que dis-je… des moins que rien ! Vous serez des Cavaliers, et sans monture, un Cavalier n’est rien ! C’est pourquoi vous devrez penser à elle avant de penser à vous !
Son regard parcouru le groupe qu’il avait sous les yeux. Parce qu’il ne baissa pas le regard l’officier le désigna.
- Un pas en avant le métisse !
Il obéit sans broncher, conscient qu’il n’était plus sur les terres de son père.
- Pour qui sera le fond de ta gourde ?
- Pour ma monture Monsieur.
Autour il y eut de nouveau murmures, l’officier lui jeta un regard furieux, comme s’il lui reprocher d’avoir donné la bonne réponse sur le ton exact qu’un attendait de lui. Les autres durent s’en rendre compte, il dégluti en silence et attendit la suite.
- Le dernier grain ?
- Pour ma monture Monsieur.
Le visage de l’officier restait inexpressif, seuls ses yeux s’exprimaient et ils étaient désormais aussi froids que la glace.
- La dernière lanière de viande séchée ?
- Pour ma monture Monsieur.
L’officier marqua une pause et regarda les autres.
- Qui peut exprimer quel est le Premier devoir du Cavalier ?demanda t-il à la cantonade.
Un silence suivit, chacun hésitant sur la réponse à donner. Le garçon leva les yeux vers l’officier. Il était le plus jeune de la troupe, et il était métisse, il avait tout intérêt à garder profil bas. Il ouvrit la bouche.
- Si ma monture et fatigué je mettrais pied à terre et je marcherais, dit-il d’une voix mesurée, je lui donnerais tout ce qu’il me reste car sans elle je ne suis rien, j’irais cherchais de l’eau pour elle, même si pour cela je dois aller la tirer moi-même. J’aurais le courage de mes décisions pour son bien. Je parlerais aux sans caste et je les supplierais s’il est besoin, car un Cavalier sans sa monture n’est rien et que mon honneur est celui d’un Cavalier.
Ses mots tombèrent dans le silence, le regard de l’instructeur se posa de nouveau sur lui, dur et froid.
- Quels sont ces mots ?
- Le serment du Cavalier Monsieur.
L’homme hocha la tête et se tourna vers les autres.
- Que cela soit bien clair dans vos têtes ! Vous ne pourraient aspirer à l’élite qu’à ce seul prix, et si l’un de vous pense être au-dessus de cela…
Il laissa sa phrase un moment en suspend, comme une menace, puis son bras se leva pour désigner la porte avec mépris.
- Vous m’avez tous compris.
Sur ses mots il leur tourna le dos et se dirigea vers les baraquements, au bout de trois pas il s’arrêta et se retourna, fixant le gamin qui lui avait répondu.
- Ton nom petit ?
L’officier lui avait posé une question, il ne pouvait pas reculer. Relevant légèrement le menton et sachant c que cela lui couterait sans aucun doute il répondit.
- Gryfin Monsieur.
Il ne reçut qu’un hochement de tête vaguement approbateur et, à son grand soulagement, l’homme poursuivit son chemin. En revanche il entendait derrière lui les ricanements des autres recrues.
Il acheva de lacer son pourpoint de cuir en chassant ses pensées, inutile de revenir sur les dix dernières années passées dans les baraquements de l’Académie. Depuis ce jour la, il avait amplement fait ses preuves, assez pour gagner au moins une certaine tranquillité. Ses camarades ne lui posaient plus de problèmes, ou du moins, pas plus qu’aux autres.
- Gryfin ! Dépêche ! Le Lord Commandant n’attendra pas ton bon plaisir ! lança un jeune homme blond en passant la tête dans l’encadrement de la fenêtre.
- Et si mon uniforme est mal ajusté le Capitaine se fera un tapis avec ma peau, non merci !
L’autre haussa les épaules mais n’ajouta rien, après tout, Gryfin n’avait pas complètement tord, et de toute manière il était presque prêt. Ce dernier se retourna soudain pour fixer son camarade.
- Va seller ta monture Gerv au lieu d’angoisser !
L’autre s’éclipsa et Gryfin soupira en silence. Certaine chose ne s’étaient pas réglée avec le temps, et même Gerv qui était pourtant un ami tressaillait parfois en croisant son regard. D’un coup d’œil il vérifia son uniforme avant d’attraper ses armes et de se diriger rapidement vers l’écurie. Il sella rapidement sa monture en prenant la peine de lui gratter le chanfrein. Le règlement interdisait de monter dans l’écurie et il du attendre d’avoir atteint la cour avant de se mettre en selle. Gerv et d’autres élèves s’y trouvaient déjà, mais il n’était pas le dernier et cela suffisait.
D’une pression du genou Gryfin poussa sa monture à prendre sa place dans le rang et l’animal obéit par habitude. Avec une certaine amertume le jeune homme se rappela à nouveau de sa première journée à l’Académie. Tout ce qui avait pu être dit sur l’union du cheval et du cavalier se retrouvait nettement refroidi par la politique d’unité de l’Ecole Equestre Royale. Il flatta l’encolure de son hongre. Bien sur c’était une bête de bonne qualité, mais il était loin de posséder les capacités qu’aurait souhaitées Gryfin. L’animal n’y étant pour rien il le mena d’une main légère quand l’ordre de marche fut donné et ils suivirent le Lord Commandant sans poser de question et en silence. A sa droite Gerv montait avec aisance un alezan semblable au sien, toute la patrouille montait des hongres alezans de taille moyenne. Le jeune homme soupira intérieurement, si les règles de l’armée n’avait pas été aussi stupides les bons chevaux ne seraient pas devenus aussi rares et précieux. Mais l’armée voulait des hongres et durant les années précédentes leurs ennemis avaient parfaitement utilisé cette faiblesse, massacrant, emmenant ou castrant tous les étalons qui croisaient leur route. Résultat prévisible, les élevages du royaume de Leeran s’étaient retrouvés ruinés et l’armée manquait cruellement de monture.
- Halte !
Conditionné par dix années passées à l’Ecole il obéit machinalement à l’ordre avant de regarder discrètement autour de lui. Ses camarades restaient immobiles en selle regardant leur officier et attendant la suite. Le groupe c’était arrêté en rase campagne, rien ne les abritait du vent glacial de ce début d’hiver. Gryfin ragea intérieurement et sorti de son immobilité pour passer une main sur l’encolure de sa monture. L’animal avait transpiré, en grimaçant il songea aux corvées qu’allaient lui valoir son mouvement et il sorti du rang.
- Elève Cavalier Veylor !
Gryfin tourna la tête vers son officier.
- Mon commandant ? demanda t-il poliment.
- Rentrez dans le rang ! votre conduite vous vaudra…
- Et celle-ci me vaudra bien pire, les chevaux transpirent, je ne laisse pas le mien ici, dit-il d’une voix définitive.
Il fit volter la bête pour se diriger vers un éperon rocheux.
- Elève Veylor, poursuivez et vous serez mis aux arrêts.
- Un Cavalier n’est rien sans sa monture, répliqua Gryfin. Elle est mon honneur et ma sauvegarde.
Il y eut un moment de silence durant lequel il continua d’avancer, derrière lui le silence lui sembla de très mauvais augure. Un coup d’œil lui permit de voir Gerv hésiter, son visage montrait clairement ses sentiments, il esquissa un geste et se figea quand leur supérieur prit la parole. Gryfin continua de s’éloigner.
- Messieurs, annonça froidement le Lord Commandant, vous venez de rater lamentablement votre premier test.
La voix de l’homme portait, et même à l’abri du vent à cinquante mètres d’eux Gryfin les entendait clairement. Un mince sourire étira ses lèvres, il obligea sa monture a faire de petits cercles.
- Ici on forme des officiers, mais avant tout, des Cavaliers ! Non des moutons ! Qu’est ce qu’une réprimande face au bien être de votre monture ?
La rage froide de l’homme et le regard méprisant qu’il posa sur la troupe sembla pousser ses camarades à se recroqueviller en selle. Gryfin vit le Lord Commandant lui faire signe de revenir, cette fois il obéit, sous les regards haineux de la majorité de ses camarades. L’officier le dévisagea avec un certain mépris, sans doute à cause du sang nomade qui coulait dans ses veines et qui s’inscrivait dans ses traits. Il hocha finalement la tête d’un mouvement sec.
- Reprenez votre place, nous allons gagner un lieu plus convenable pour nos montures…
Gryfin obéit, se demandant combien de problèmes lui causerait la réussite de ce test.
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Je suis vraiment contente que tu m'offre ce texte!
il est génial.
Un seul mot: Continue !!