Morgën et Ravyan
Feb. 26th, 2008 02:05 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Ca faisait un certain temps que je n'avais pas poster de texte. Alors j'en remets un ^^
Il répond au thème "Moment d'intimité" pour le mois de février sur le forum du chant des mots Chant de Mots. Il s'agit de la suite presque directe du précédent texte posté de ce projet.
Personnages : Morguën et Ravian
Thème : Moment d'intimité
Note : Texte assez soft malgré le titre de mon cut ^^
Il répond au thème "Moment d'intimité" pour le mois de février sur le forum du chant des mots Chant de Mots. Il s'agit de la suite presque directe du précédent texte posté de ce projet.
Personnages : Morguën et Ravian
Thème : Moment d'intimité
Note : Texte assez soft malgré le titre de mon cut ^^
La porte se referma derrière elle avec un son feutré. Ravyan se laissa tomber sur sa couchette en tentant de remettre un peu d’ordre dans ses pensées. La journée avait été riche en événements, peut-être même trop riche pour son goût. Elle avait toujours le vieux blouson en cuir que Morguën lui avait posé sur les épaules quand il avait comprit qu’elle avait trop froid pour rester assister aux feux d’artifices. La jeune femme ferma les yeux et inspira profondément. Avec un peu d’imagination elle pouvait croire être revenu en arrière, avant que tout change entre eux. Elle rouvrit les yeux et se leva pour aller se servir un verre d’eau. Ravyan était à mi chemin du robinet quand un coup discret frappé à la porte de sa cabine la fit sursauter. Machinalement elle jeta un coup d’œil au cadran de l’horloge. Il n’y avait que deux personnes susceptibles de venir l’importuner à cette heure. Morguën et Cernëk, et la seconde solution était malheureusement la plus probable. Pourtant ce fut Morguën qu’elle découvrit devant sa porte.
- Je peux entrer ?
Le ton contenait une note d’indifférence qui n’échappa pas à Ravyan. Elle avait cru l’espace d’un moment deviné en lui quelque chose, une attitude, qui lui laissait espérer. Mais le ton sur lequel furent prononcés ces trois mots lui fit comprendre son erreur. Elle s’effaça pourtant pour le laisser entrer.
- Fais comme chez toi…
- J’aimerais mieux pas.
Il se tourna brusquement vers elle et la détailla un moment. Déconcerté par sa réplique elle lui redi son regard avec perplexité.
- Qu’est ce qu’il t’a prit ?
Ravyan resta figée. En le voyant entrer elle avait été surprise, et, si elle n’avait pas su à quoi s’attendre elle n’en restait pas moins stupéfaite par la colère qu’il ne parvenait pas vraiment à cacher.
- Qu’est ce que quoi ?
Morguën lui jet un regard dégouté et lui retira des mains le verre qu’elle tenait encore pour aller le remplir d’eau. Il le vida d’un trait avant de le lui ramener plein. D’un geste du menton il lui désigna un siège. Elle lui obéit machinalement et il tira une chaise pour s’assoir en face d’elle avant de lui rendre le verre.
- Tu n’as jamais tenu l’alcool. Qu’est ce qu’il t’a prit de vider cette bouteille ? C’est plus explicite ?
La jeune femme le fixa avec stupéfaction. Un instant elle cru que la colère allait l’emporter sur tous ses autres sentiments. L’envoyer balader aurait été si simple. Elle ouvrit la bouche dans l’intention de le remettre à sa place, après tout elle était adulte et n’avait nullement besoin de lui pour savoir ce qu’elle pouvait faire ou non. Ses mots restèrent dans sa gorge quand elle vit le sourire moqueur qu’il arborait. Les images qui l’avaient assaillie au réveil lui revinrent brusquement. Elle ne savait pas ce qu’elle avait réellement fait la veille. Dés lors, comment lui répondre ?
- Tu n’as jamais eut besoin de moi pour faire des conneries. Je sais, je suis au courant !
Les doigts de Ravyan se crispèrent sur son verre. Le ton cynique de Morguën lui avait fait l’effet d’une gifle. Elle leva les yeux vers lui mais il ne la regardait pas. Il fixait le fin serpent-bijoux enroulé autour de son poignet. Le reptile évoluait entre ses doigts avec élégance. Ravyan dégluti avec difficulté.
- Qu’est ce qu’il s’est passé hier soir ? demanda-t-elle finalement.
Morguën releva brusquement la tête et leurs regards se croisèrent.
- Tu ne t’en souviens pas ? D’un geste il écarta la question. Non, ne réponds pas. Tu ne te souviens jamais de ce que tu fais quand tu bois.
Il soupira et haussa les épaules. Cette fois Ravyan se sentait perdue. Si Morguën était aussi en colère qu’il le paraissait, pourquoi alors sa voix était-elle aussi triste ? Pourquoi évitait-il de nouveau son regard ? Finalement il se releva et commença à marcher de long en large dans l’étroite cabine.
- Morguën ? Qu’est ce que tu fais la ? demanda finalement Ravyan quand elle comprit qu’il ne dirait plus rien.
Il s’immobilisa brusquement et se tourna vers elle.
- Très franchement ? J’en sais rien.
Avec un soupir il vint se rassoir. Ravyan baissa les yeux, maintenant c’est elle qui souhaitait éviter son regard. Son attitude froide et distance lui faisait trop de mal. Elle sentait les larmes montaient à ses yeux et par un sursaut d’orgueil mal placé elle ne voulait pas qu’il en soit témoin. Elle senti pourtant ses doigts lui prendre le menton pour l’obliger à le regarder en face.
- Qu’est ce qu’il y a ?
Cette fois la voix été redevenue celle qui, dans le passé, avait toujours était la sienne quand il s’adressait à elle. Etrangement ce ne fut pas sa colère qui lui fit le plus mal, mais la douceur et la prévenance avec lesquelles fut posée cette question. Une unique larme roula sur sa joue, il l’essuya d’un geste machinal. Ravyan dégluti péniblement et tenta de détourner la tête.
- Ravyan.
Morguën sourit tristement et désigna la pièce.
- On est seul, pas de témoins. Alors si pour une fois on revenait en arrière et qu’on essayait de parler… Devant qui crains-tu de perdre la face ?
Elle ferma les yeux, refusant de le voir. Si elle croisait encore son regard, elle le savait, elle cesserait de luttait et il aurait finalement gagné.
- Je n’ai pas envie de parler. Murmura t-elle finalement.
Ravyan entendit Morguën soupirer et se lever. Elle garda obstinément les paupières baissées. Qu’il sorte, qu’il la laisse enfin en paix. Qu’il se taise. Ravyan sursauta quand il prit sa main et effleura son poignet. Elle gémit intérieurement. Pourquoi n’avait-elle pas fait effacer ce tatouage quand elle en avait eut l’occasion.
- Il ne s’est rien passé hier Rav’. Répondit-il finalement. Tu as voulu m’embrasser, c’est tout. Il ne s’est rien passé d’autre.
Elle referma sa main sur la sienne sans même s’en rendre compte. Il se dégagea avec douceur et elle senti ses lèvres se poser brièvement sur ses cheveux.
- C’est toi qui as décidé que tout était terminé. Réfléchis à ce que tu veux vraiment et arrête de vouloir faire croire que tu es intouchable Rav’.
Morguën s’éloigna d’elle avec un rire silencieux.
- Ca marche avec les autres sans doute, mais pas avec moi… Je te connais et je t’aime depuis trop longtemps.
La porte se referma derrière lui avec un son feutré.
- Je peux entrer ?
Le ton contenait une note d’indifférence qui n’échappa pas à Ravyan. Elle avait cru l’espace d’un moment deviné en lui quelque chose, une attitude, qui lui laissait espérer. Mais le ton sur lequel furent prononcés ces trois mots lui fit comprendre son erreur. Elle s’effaça pourtant pour le laisser entrer.
- Fais comme chez toi…
- J’aimerais mieux pas.
Il se tourna brusquement vers elle et la détailla un moment. Déconcerté par sa réplique elle lui redi son regard avec perplexité.
- Qu’est ce qu’il t’a prit ?
Ravyan resta figée. En le voyant entrer elle avait été surprise, et, si elle n’avait pas su à quoi s’attendre elle n’en restait pas moins stupéfaite par la colère qu’il ne parvenait pas vraiment à cacher.
- Qu’est ce que quoi ?
Morguën lui jet un regard dégouté et lui retira des mains le verre qu’elle tenait encore pour aller le remplir d’eau. Il le vida d’un trait avant de le lui ramener plein. D’un geste du menton il lui désigna un siège. Elle lui obéit machinalement et il tira une chaise pour s’assoir en face d’elle avant de lui rendre le verre.
- Tu n’as jamais tenu l’alcool. Qu’est ce qu’il t’a prit de vider cette bouteille ? C’est plus explicite ?
La jeune femme le fixa avec stupéfaction. Un instant elle cru que la colère allait l’emporter sur tous ses autres sentiments. L’envoyer balader aurait été si simple. Elle ouvrit la bouche dans l’intention de le remettre à sa place, après tout elle était adulte et n’avait nullement besoin de lui pour savoir ce qu’elle pouvait faire ou non. Ses mots restèrent dans sa gorge quand elle vit le sourire moqueur qu’il arborait. Les images qui l’avaient assaillie au réveil lui revinrent brusquement. Elle ne savait pas ce qu’elle avait réellement fait la veille. Dés lors, comment lui répondre ?
- Tu n’as jamais eut besoin de moi pour faire des conneries. Je sais, je suis au courant !
Les doigts de Ravyan se crispèrent sur son verre. Le ton cynique de Morguën lui avait fait l’effet d’une gifle. Elle leva les yeux vers lui mais il ne la regardait pas. Il fixait le fin serpent-bijoux enroulé autour de son poignet. Le reptile évoluait entre ses doigts avec élégance. Ravyan dégluti avec difficulté.
- Qu’est ce qu’il s’est passé hier soir ? demanda-t-elle finalement.
Morguën releva brusquement la tête et leurs regards se croisèrent.
- Tu ne t’en souviens pas ? D’un geste il écarta la question. Non, ne réponds pas. Tu ne te souviens jamais de ce que tu fais quand tu bois.
Il soupira et haussa les épaules. Cette fois Ravyan se sentait perdue. Si Morguën était aussi en colère qu’il le paraissait, pourquoi alors sa voix était-elle aussi triste ? Pourquoi évitait-il de nouveau son regard ? Finalement il se releva et commença à marcher de long en large dans l’étroite cabine.
- Morguën ? Qu’est ce que tu fais la ? demanda finalement Ravyan quand elle comprit qu’il ne dirait plus rien.
Il s’immobilisa brusquement et se tourna vers elle.
- Très franchement ? J’en sais rien.
Avec un soupir il vint se rassoir. Ravyan baissa les yeux, maintenant c’est elle qui souhaitait éviter son regard. Son attitude froide et distance lui faisait trop de mal. Elle sentait les larmes montaient à ses yeux et par un sursaut d’orgueil mal placé elle ne voulait pas qu’il en soit témoin. Elle senti pourtant ses doigts lui prendre le menton pour l’obliger à le regarder en face.
- Qu’est ce qu’il y a ?
Cette fois la voix été redevenue celle qui, dans le passé, avait toujours était la sienne quand il s’adressait à elle. Etrangement ce ne fut pas sa colère qui lui fit le plus mal, mais la douceur et la prévenance avec lesquelles fut posée cette question. Une unique larme roula sur sa joue, il l’essuya d’un geste machinal. Ravyan dégluti péniblement et tenta de détourner la tête.
- Ravyan.
Morguën sourit tristement et désigna la pièce.
- On est seul, pas de témoins. Alors si pour une fois on revenait en arrière et qu’on essayait de parler… Devant qui crains-tu de perdre la face ?
Elle ferma les yeux, refusant de le voir. Si elle croisait encore son regard, elle le savait, elle cesserait de luttait et il aurait finalement gagné.
- Je n’ai pas envie de parler. Murmura t-elle finalement.
Ravyan entendit Morguën soupirer et se lever. Elle garda obstinément les paupières baissées. Qu’il sorte, qu’il la laisse enfin en paix. Qu’il se taise. Ravyan sursauta quand il prit sa main et effleura son poignet. Elle gémit intérieurement. Pourquoi n’avait-elle pas fait effacer ce tatouage quand elle en avait eut l’occasion.
- Il ne s’est rien passé hier Rav’. Répondit-il finalement. Tu as voulu m’embrasser, c’est tout. Il ne s’est rien passé d’autre.
Elle referma sa main sur la sienne sans même s’en rendre compte. Il se dégagea avec douceur et elle senti ses lèvres se poser brièvement sur ses cheveux.
- C’est toi qui as décidé que tout était terminé. Réfléchis à ce que tu veux vraiment et arrête de vouloir faire croire que tu es intouchable Rav’.
Morguën s’éloigna d’elle avec un rire silencieux.
- Ca marche avec les autres sans doute, mais pas avec moi… Je te connais et je t’aime depuis trop longtemps.
La porte se referma derrière lui avec un son feutré.
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Date: 2008-02-26 05:22 pm (UTC)