Illusion - De retour...
Mar. 5th, 2012 05:14 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Titre : De retour
Fandom : Illusion
Personnage/Couple : Lynarkha et Ruyvën
Rating : PG-13
Note : deux ans aprés les scènes déjà écrites.
Les gardes l’avaient trainée plus qu’escortée jusqu’à la tente du Seigneur de Guerre. Ses vêtements déchirés la dévoilait plus qu’elle ne l’aurait voulu et sa lèvre fendue lui faisait un mal de chien. Elle avait encore dans la bouche le goût métallique du sang et sa fureur n’avait d’égale que sa crainte de se retrouver face à un époux qui deux années plus tôt l’avait laissé prendre le large. Qu’il accepte de laisser son épouse s’en aller était une chose, la retrouver à la tête de la rébellion en était une autre.
Le visage autrefois familier de Rënko fut le premier qu’elle reconnu, ce dernier se leva immédiatement, stupéfait. Derrière lui elle reconnu le Seigneur Soirkeÿ et se senti blêmir d’être trainer de la sorte devant ces hommes.
- Que signifie ceci ? gronda le Seigneur de guerre en se levant.
Les gardes la lâchèrent enfin, mais à la douleur de son épaule droite elle devinait les marques qui marbreraient bientôt sa peau. Son regard glissa sur la table où se trouvaient les reste du repas de la mi-journée, et étalées au milieu deux ou trois cartes qui lui étaient familières.
- Que quelqu’un à largement outrepassé ses droits.
La voix qui retentie était doucereuse, dissimulant mal une profonde fureur. Cette voix la glaça. Lynarkha avait vu cet homme en colère, elle l’avait vu rire, elle l’avait vu détendu après l’amour, ou amusé par le comportement rebelle de son épouse. Elle l’avait vu refusé de céder, même devant l’Empereur, elle l’avait même vu ivre et malheureux face a de terribles nouvelles… Mais jamais elle ne l’avait deviné aussi furieusement haineux.
Le masque familier dissimulait toujours son visage, donnant à sa voix un éclat métallique, et quand il se leva il avait toujours la même manière de se mouvoir, celle d’un prédateur en chasse. Il contourna la table pour la rejoindre, mais c’était sur les gardes que son attention été rivée.
- Dehors ! dehors avant que je ne répande votre sang !
Il n’avait pas élevé la voix, il n’en n’avait nul besoin. Il était Ruyvën Taël’Drÿm, Seigneur de guerre de l’empire de Seÿran, sa volonté avait force de loi, et il ne devait rendre des compte qu’auprès de l’empereur. Du coin de l’œil, elle vit Rënko prendre le même chemin que les gardes. Soirkëy resta après avoir échangé un regard avec Ruyvën, et cela la mis mal à l’aise. Si Ruyvën considérait avoir besoin d’un témoin, c’est qu’il s’apprêtait à rendre un jugement.
Il porta deux doigts à son visage pour dissiper son masque, comme il le faisait d’ordinaire jadis, quand ils étaient seuls. Il était furieux, s’était une évidence, et quand il tourna son attention vers elle la jeune femme du se faire violence pour réprimer son mouvement de recul. Du bout des doigts il lui releva le menton et effleura sa lèvre tuméfiée, puis, sans égard pour sa pudeur il tira son poignard et acheva de ruiner son vêtement en le tranchant d’un geste net.
Par réflexe elle plaqua le tissu contre sa poitrine, la honte lui donna la force de lui décocher un regard furieux. Elle se figea en découvrant une lueur d’amusement au milieu de la rage qui couvait dans ses yeux. Mais il garda le silence et parcouru d’un doigt léger les marbrures qui apparaissait déjà sur sa peau.
- Soirkeÿ ? demanda-t-il d’une voix neutre.
- Ils ont porté la main sur elle et l’ont brutalisée. C’est une évidence.
Il hocha sèchement la tête.
- Ma Dame ? demanda-t-il courtoisement. Connaissaient-ils votre identité ?
Elle se senti frissonner, Ruyvën avait cette manière de prononcer ces mots, en donnant à ce qui se voulait être un terme de courtoisie une inflexion intime, chargée de sous-entendus qu’elle n’avait plus entendu depuis deux ans. Elle était à lui, et il n’entendait pas laisser planer à ce sujet le moindre doute.
- Je le leur ai dit, murmura-t-elle en baissant les yeux.
De nouveau il effleura sa lèvre.
- Avant ou après ?
- Avant.
Soirkeÿ siffla entre ses dents, contenant mal sa propre fureur. Ruyvën se contenta de hocher la tête.
- Quelle parole vous a value ce châtiment ?
Elle failli sourire, un sourire nerveux sans doute, mais tout de même. Il avait de tout temps su deviner la majeure partie de ses réactions. La jeune femme redressa la tête, cette gifle, sans doute l’avait-elle mérité, mais elle savait également qu’il ne lui tiendrait pas rigueur, bien au contraire, de son comportement à ce sujet.
- Je leur ai signifié que seul mon époux était à même de juger mes actes et que…
La jeune femme hésita, soudain honteuse.
- Et ? demanda-t-il avec douceur.
La présence de Soirkeÿ la mettait au supplice, elle savait pourtant qu’il ne servait à rien de se taire, Ruyvën attendait une réponse, et avait décidé que le Seigneur de guerre en serait témoin. Attendre ne ferait qu’exaspérer sa patience.
- Et qu’il était peu probable que vous permettiez à quiconque d’user de ce qui vous appartient, murmura-t-elle avec difficulté, les yeux rivé sur le sol.
Un froissement soyeux lui apprit qu’il bougeait, puis le lourd manteau de soie et de fourrure vint draper ses épaules et l’envelopper de chaleur. Elle crispa ses mains dessus, tremblant maintenant que le plus dur lui semblait dépassé. Ce geste protecteur, plein d’attention la prenait au dépourvu et elle se sentait maintenant défaillir alors qu’elle réalisait lentement que non seulement elle avait échappé au pire de ses craintes, mais qu’elle se trouvait également en sécurité.
- Qui ?
Un seul mot, une question, un ton qui ne souffrait ni atermoiement ni refus. La jeune femme senti ses bras se refermer sur elle et lui offrir le soutient dont elle avait besoin. Elle avait passé deux années loin de cet homme qu’on lui avait imposé, deux années de liberté, deux ans qui lui avait permis de se découvrir elle-même, de prendre la mesure du mensonge qui prétendait qu’une femme n’est pas capable de se protéger seule. Mais en cet instant elle admettait qu’au fond, il lui avait manqué, au moins un peu. Ne serait-ce que parce qu’elle pouvait avec lui se permettre d’être faible sans qu’il ne décide que cela justifiait de l’enchainer dans une soit disant sécurité. Parce qu’avec lui il n’était pas honteux de montrer sa faiblesse
Elle lui donna les noms qu’il réclamait, en sachant qu’elle signait, au mieux, l’arrêt de mort de ces hommes. Lynarkha les livra en acceptant d’être responsable de leurs morts ou de leurs châtiments. Elle accepta la coupe de vin drogué qu’il lui porta aux lèvres, elle ignora l’amertume du somnifère, n’en laissant pas une goutte. Elle dormait avant même qu’il la dépose sur les fourrures de son lit de camp.
Fandom : Illusion
Personnage/Couple : Lynarkha et Ruyvën
Rating : PG-13
Note : deux ans aprés les scènes déjà écrites.
Les gardes l’avaient trainée plus qu’escortée jusqu’à la tente du Seigneur de Guerre. Ses vêtements déchirés la dévoilait plus qu’elle ne l’aurait voulu et sa lèvre fendue lui faisait un mal de chien. Elle avait encore dans la bouche le goût métallique du sang et sa fureur n’avait d’égale que sa crainte de se retrouver face à un époux qui deux années plus tôt l’avait laissé prendre le large. Qu’il accepte de laisser son épouse s’en aller était une chose, la retrouver à la tête de la rébellion en était une autre.
Le visage autrefois familier de Rënko fut le premier qu’elle reconnu, ce dernier se leva immédiatement, stupéfait. Derrière lui elle reconnu le Seigneur Soirkeÿ et se senti blêmir d’être trainer de la sorte devant ces hommes.
- Que signifie ceci ? gronda le Seigneur de guerre en se levant.
Les gardes la lâchèrent enfin, mais à la douleur de son épaule droite elle devinait les marques qui marbreraient bientôt sa peau. Son regard glissa sur la table où se trouvaient les reste du repas de la mi-journée, et étalées au milieu deux ou trois cartes qui lui étaient familières.
- Que quelqu’un à largement outrepassé ses droits.
La voix qui retentie était doucereuse, dissimulant mal une profonde fureur. Cette voix la glaça. Lynarkha avait vu cet homme en colère, elle l’avait vu rire, elle l’avait vu détendu après l’amour, ou amusé par le comportement rebelle de son épouse. Elle l’avait vu refusé de céder, même devant l’Empereur, elle l’avait même vu ivre et malheureux face a de terribles nouvelles… Mais jamais elle ne l’avait deviné aussi furieusement haineux.
Le masque familier dissimulait toujours son visage, donnant à sa voix un éclat métallique, et quand il se leva il avait toujours la même manière de se mouvoir, celle d’un prédateur en chasse. Il contourna la table pour la rejoindre, mais c’était sur les gardes que son attention été rivée.
- Dehors ! dehors avant que je ne répande votre sang !
Il n’avait pas élevé la voix, il n’en n’avait nul besoin. Il était Ruyvën Taël’Drÿm, Seigneur de guerre de l’empire de Seÿran, sa volonté avait force de loi, et il ne devait rendre des compte qu’auprès de l’empereur. Du coin de l’œil, elle vit Rënko prendre le même chemin que les gardes. Soirkëy resta après avoir échangé un regard avec Ruyvën, et cela la mis mal à l’aise. Si Ruyvën considérait avoir besoin d’un témoin, c’est qu’il s’apprêtait à rendre un jugement.
Il porta deux doigts à son visage pour dissiper son masque, comme il le faisait d’ordinaire jadis, quand ils étaient seuls. Il était furieux, s’était une évidence, et quand il tourna son attention vers elle la jeune femme du se faire violence pour réprimer son mouvement de recul. Du bout des doigts il lui releva le menton et effleura sa lèvre tuméfiée, puis, sans égard pour sa pudeur il tira son poignard et acheva de ruiner son vêtement en le tranchant d’un geste net.
Par réflexe elle plaqua le tissu contre sa poitrine, la honte lui donna la force de lui décocher un regard furieux. Elle se figea en découvrant une lueur d’amusement au milieu de la rage qui couvait dans ses yeux. Mais il garda le silence et parcouru d’un doigt léger les marbrures qui apparaissait déjà sur sa peau.
- Soirkeÿ ? demanda-t-il d’une voix neutre.
- Ils ont porté la main sur elle et l’ont brutalisée. C’est une évidence.
Il hocha sèchement la tête.
- Ma Dame ? demanda-t-il courtoisement. Connaissaient-ils votre identité ?
Elle se senti frissonner, Ruyvën avait cette manière de prononcer ces mots, en donnant à ce qui se voulait être un terme de courtoisie une inflexion intime, chargée de sous-entendus qu’elle n’avait plus entendu depuis deux ans. Elle était à lui, et il n’entendait pas laisser planer à ce sujet le moindre doute.
- Je le leur ai dit, murmura-t-elle en baissant les yeux.
De nouveau il effleura sa lèvre.
- Avant ou après ?
- Avant.
Soirkeÿ siffla entre ses dents, contenant mal sa propre fureur. Ruyvën se contenta de hocher la tête.
- Quelle parole vous a value ce châtiment ?
Elle failli sourire, un sourire nerveux sans doute, mais tout de même. Il avait de tout temps su deviner la majeure partie de ses réactions. La jeune femme redressa la tête, cette gifle, sans doute l’avait-elle mérité, mais elle savait également qu’il ne lui tiendrait pas rigueur, bien au contraire, de son comportement à ce sujet.
- Je leur ai signifié que seul mon époux était à même de juger mes actes et que…
La jeune femme hésita, soudain honteuse.
- Et ? demanda-t-il avec douceur.
La présence de Soirkeÿ la mettait au supplice, elle savait pourtant qu’il ne servait à rien de se taire, Ruyvën attendait une réponse, et avait décidé que le Seigneur de guerre en serait témoin. Attendre ne ferait qu’exaspérer sa patience.
- Et qu’il était peu probable que vous permettiez à quiconque d’user de ce qui vous appartient, murmura-t-elle avec difficulté, les yeux rivé sur le sol.
Un froissement soyeux lui apprit qu’il bougeait, puis le lourd manteau de soie et de fourrure vint draper ses épaules et l’envelopper de chaleur. Elle crispa ses mains dessus, tremblant maintenant que le plus dur lui semblait dépassé. Ce geste protecteur, plein d’attention la prenait au dépourvu et elle se sentait maintenant défaillir alors qu’elle réalisait lentement que non seulement elle avait échappé au pire de ses craintes, mais qu’elle se trouvait également en sécurité.
- Qui ?
Un seul mot, une question, un ton qui ne souffrait ni atermoiement ni refus. La jeune femme senti ses bras se refermer sur elle et lui offrir le soutient dont elle avait besoin. Elle avait passé deux années loin de cet homme qu’on lui avait imposé, deux années de liberté, deux ans qui lui avait permis de se découvrir elle-même, de prendre la mesure du mensonge qui prétendait qu’une femme n’est pas capable de se protéger seule. Mais en cet instant elle admettait qu’au fond, il lui avait manqué, au moins un peu. Ne serait-ce que parce qu’elle pouvait avec lui se permettre d’être faible sans qu’il ne décide que cela justifiait de l’enchainer dans une soit disant sécurité. Parce qu’avec lui il n’était pas honteux de montrer sa faiblesse
Elle lui donna les noms qu’il réclamait, en sachant qu’elle signait, au mieux, l’arrêt de mort de ces hommes. Lynarkha les livra en acceptant d’être responsable de leurs morts ou de leurs châtiments. Elle accepta la coupe de vin drogué qu’il lui porta aux lèvres, elle ignora l’amertume du somnifère, n’en laissant pas une goutte. Elle dormait avant même qu’il la dépose sur les fourrures de son lit de camp.