solhaken: (louplune)
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Ca faisait un moment que je n'avais pas posté de texte, et un moment en fait que je n'avais pas écrit tout court. Ca commence vaguement à s'améliorer... Au moins dans le sens où j'arrive à écrire, après, je ne garanti pas que le texte en lui même soit intéressant.

Ce texte fait suite à d'autres, posté ailleurs, je vous mets donc les deux liens dans l'ordre chronologiques.
Texte 1
Texte 2

Il avait réussi à s’endormir, il le réalisa en se réveillant en sursaut quand son téléphone sonna. Cela lui permit de constater que ses côtes n’étaient pas encore assez remises pour pouvoir sans dommage s’endormir sur le sol. Il tendit la main pour attraper l’appareil avant de constater que ce dernier se trouvait trop loin.

- Wotan, téléphone… grogna t-il d’une voix pâteuse.

Le chien-loup se leva et vint vers lui. L’animal le renifla un bref instant avant d’aller ramasser le portable avec délicatesse pour venir l’apporter à son maitre. La sonnerie avait cessé, mais elle reprit avant qu’il puisse vérifier l’identité de celui qui avait appelé. Le numéro qui s’afficha le réveilla complètement. Il se releva brusquement et ce mouvement lui arracha un grognement de douleur alors qu’il saisissait le téléphone.

- Lucile ?

Alors qu’il décrochait ses yeux se posèrent sur la pendule et sa bonne humeur s’évanouie. Il n’y avait aucune raison pour que la jeune femme l’appel à trois heure et demie du matin, hormis en cas de problème.

A l’autre bout du fil personne ne lui répondit, mais ce qu’il entendit le poussa à se lever en cherchant ses clefs en jurant entre ses dents.

- « … vre cette porte Lucile ! »

La voix était pleine de rage, et quelqu’un frappait contre une porte. Kylian vida le plat qui servait de vide poche directement sur le sol pour trouver plus rapidement les clefs de sa voiture. Ce fut le chien qui les trouva pour lui alors qu’il gardait son portable collé à son oreille pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Il avait entendu assez de disputes conjugales pour savoir que celle-ci tournait mal.

- Lucile ?!

Il continua à l’appeler en sortant de la maison, son chien sur les talons. Quelque jours plus tôt il lui avait parlé d’une idée de Merrick pour avertir l’un ou l’autre de ses coéquipiers en cas de problème en les appelant et en laissant le téléphone allumer pour qu’il puisse entendre ce qu’il se passait. Des éclats de voix lui apprirent que la dispute avait reprit de plus belle.

Kylian avait ramené la jeune femme une fois, quand son mari avait été absent et qu’il s’était décidé à l’inviter au restaurant. La soirée s’était terminée sagement, sur le pas de la porte, ce qui lui avait valu par la suite plusieurs nuits blanches et un certain nombre de regrets. La situation était différente cette fois et il monta les marches quatre à quatre, son chien sur les talons. Il aurait retrouvé la bonne porte, même si une voisine ne se tenait pas avec angoisse sur le palier en fiant la porte.

- Ca fait longtemps ? demanda Kylian d’une voix pressante.

Dans les éclats de voix il captait de la peur, et en lui, les souvenirs ressurgissaient. Du coin de l’œil, il vit la voisine hocher la tête.

- Et depuis plusieurs soirs !

Wotan s’appuya fortement contre sa jambe alors qu’il appuyait sur la sonnette, avec insistance.

- On va régler ça calmement, dit-il en serrant les dents.

Des images vieilles de plus de vingt ans remontèrent à sa mémoire, en quelques instants il revit son frère, leur mère, et surtout leur père. D’autres cris revinrent à sa mémoire, d’autres nuits d’angoisses, mêlées à l’odeur métallique du sang. La voisine sursauta quand il frappa à plat contre le bois de la porte.

- Police ! Ouvrez !

La voisine étouffa un cri quand il plongea sa main dans sa veste. Il la vit soupirer de soulagement quand il en ressorti sa plaque de police et non une arme. Derrière la porte il y eut un brusque silence, puis un bruit de vaisselle brisée mêlé à un cri de rage.

- Ne me touche pas !

Il y avait plus de peur que précédemment dans sa voix, assez pour que Kylian sente monter en lui l’envie de tuer. Une envie qu’il se devait de réfréner, mais que ses souvenirs et les éclats de voix ravivaient. Il du se faire violence pour sonner à nouveau au lieu d’enfoncer la porte.
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Vous trouverez ici de l'écriture, des photos, mais également un peu de tout sur tout, en fonction de l'humeur et des envies.