solhaken: (louplune)
[personal profile] solhaken
Alors, voila la scène 3 du projet écrit pour [livejournal.com profile] kafou34.
Les deux premières parties sont déjà en ligne et se trouve la :
- Prologue et Scène 1
- Scène 2

Voila donc la scène suivant ! (ouais, je sais, j'ai encore plein de trucs en retard.

Des écuries sommaires avaient étaient installées, elles suffisaient à protéger les chevaux du vent et du sable que charriait celui-ci. Les élèves durent répandre de la paille sur le sol avant d’installer leurs montures. Comme à la caserne, les chevaux étaient regroupés en fonction des chambrées de leurs cavaliers.

- Une vraie furie la fille du général ! commenta Gerv une fois sur qu’aucun officier ne les entendait.

Gryfin sourit sans répondre, absorbé par le pansage de sa monture.

- Une vraie beauté oui ! protesta un de leur camarade.

S’ensuivit un vif débat sur les femmes et leur caractère que le jeune homme n’écouta que d’une oreille très distraite. Il soupira quand Gerv lui demanda son avis sur la jeune femme, un peu mal à l’aise de devoir répondre à cette question. Son silence donna malheureusement à Gerv le temps de lui demander également s’il n’aimerait pas l’avoir dans son lit.

- Je serais très curieuse de connaitre ta réponse à cette question, lança une voix féminine et enjouée depuis l’entrée de leur « écurie ».

Gryfin vit ses camarades blêmir.

- Wihelmina… Je ne veux même pas imaginer ce que dirait ton père…

Elle ricana avant de regarder tr à tour les quatre garçons.

- Tu ne réponds pas ?
- C’est inconvenant…

Cette fois elle lui jeta un regard dégouté mêlé de déception.

- Je me faisais une joie de te revoir, dit-elle finalement mais on dirait qu’ils ont bel et bien réussi à te faire rentrer dans le rang.

Le ton employé, tout comme les paroles le vexa profondément. Assez pour qu’il s’oublie un moment et lui lance l’étrille qu’il avait en main avec force. Elle esquiva en riant sous les regards stupéfaits de ses camarades.

- Gryfin ! lança Gerv, qu’est qu’il te prend ?!

Ses trois camarades les fixaient avec une sorte de frayeur, sachant ce qu’un tel geste pouvait leur couter. Wihelmina ramassa calmement la brosse et vint la rendre au jeune homme.

- Finalement tu es peut-être encore un peu toi-même.

L’atmosphère se détendit un peu, mais sans retrouver l’atmosphère de camaraderie qu’il y avait avant l’arrivée de la jeune femme. Celle-ci les observait en silence alors qu’ils finissaient de panser leurs bêtes ou commençaient à les nourrir.

- Réponds à la question et je vous montre ce que mon père compte offrir demain… dit-elle en souriant. Je suis certaine que tu vas entrer dans une rage folle.

Cette idée paraissait la satisfaire pleinement. Il leva vers elle un regard surpris, il sentait également la curiosité de ses camarades. Il soupira, vraiment, Wihelmina n’avait pas changé. Sa proposition avait piquée sa curiosité et il savait que trois ans plus tôt, rien n’aurait pu la convaincre de lui dire de quoi il s’agissait sans avoir à répondre lui-même. Il supposait qu’’elle n’avait pas changé sur ce point.

- Je m’étonne d’un tel chantage pour une question dont la réponse n’a jamais changé, dit-il simplement.

Il sourit en voyant une expression satisfaite s’inscrire sur le visage de la jeune femme. A son grand soulagement, et pour la plus grande frustration de ses camarades, Wihelmina se contenta de cette réponse.

- Père a décidé de fournir de vrais chevaux à ceux d’entre vous qui s’en montreront digne, annonça-t-elle finalement.

Sa phrase stupéfia complètement le groupe. On ne donnait habituellement de chevaux qu’aux personnes qui étaient nommées officiers. Le général allait-il changer cela ? Gryfin observa un moment la jeun femme, attendant qu’elle poursuive.

- Vous allez être confronté à plusieurs épreuves, vous les accomplirez avec d’autre chevaux que les vôtres, des chevaux que vous allez choisir. Ces épreuves sont faites pour voir si vous êtes aptes à avoir des chevaux de cette qualité.

Un long silence suivit ses paroles.

- Les chevaux sont déjà ici ? demanda finalement Gryfin.

La jeune femme hocha la tête.

- Venez, je vais vous les montrer.

Les quatre jeune gens la suivirent docilement et personne ne sembla remarquer quoi que ce soit quand elle prit le bras de Gryfin. La nouvelle qu’elle leur apportait était bien trop stupéfiante. Le jeune homme en revanche avait une conscience aigüe du contact du bras de Wihelmina contre le sien. Sa présence après ses trois années de séparation le troublait profondément et il regrettait fortement la présence de ses camarades.

Elle les emmena vers le fond du cirque formé par la falaise. Tout au fond se trouvait le corral que Gryfin avait déjà remarqué. C’est là-bas qu’elle les emmena. Il y avait dans l’enclos une vingtaine de chevaux sans commune mesure avec ceux des élèves. Il s’agissait de bêtes de grandes races aux qualités souvent inestimables. Mais alors que Gerv et les deux autres s’extasiait, Gryfin senti la rage monter en lui.

- Il n’a pas le droit ! fulmina t-il.

Il modula un sifflement et l’une des bêtes leva la tête. Wihelmina observait la scène avec une étrange satisfaction. L’animal était un étalon à la robe d’un noir profond. Ses crins étaient fournit, légèrement ondulés. Ses deux antérieurs portaient de petites balzanes et son chanfrein portait une liste étroite. L’animal observa un instant les cinq jeune gens avant de s’approchait en trottant. Il levait haut ses sabots, avançant d’une allure aérienne. Cette légèreté ne masquait pourtant rien de la puissance de l’étalon. Gryfin l’observait avec une rage sans mélange.

- Il t’a fait un coup bas, espérant que ça te motiverait, dit lentement Wihelmina. J’ai pensée qu’il valait mieux que tu sois au courant. Je lui avais demandé de t’autoriser à le prendre… Cela lui a donné cette lamentable idée, déclara-t-elle avec une note de dégout dans la voix.

L’étalon les avait rejoint et fourrait maintenant ses naseaux dans les mains de Gryfin.

- Gryf’ ? demanda doucement Gerv. Qu’est ce que… Quel est le problème ?

Le jeune homme ne sembla d’abord pas l’entendre. Il était passé par-dessus la barrière et examinait maintenant l’étalon avec attention.

- C’est Deneb. Le général n’a pas le droit de le prendre !

Cette affirmation stupéfia ses camarades. Comment un métis, fils d’une nomade, pouvait-il refuser une bête au premier général du royaume.

- Il est à moi ! cracha Gryfin avec rage, je l’ai vu naitre, je l’ai dressé, il n’a pas le droit de me le prendre !

L’animal en effet semblait parfaitement connaitre le jeune homme, il paraissait entre ses mains aussi doux et inoffensif qu’un chaton. Quêtant caresses et attention il ne semblait rien avoir d’un animal capable d’aller au combat. Pourtant, quand Gerv voulu tendre la main vers lui, l’étalon, loin de reculer, attaqua carrément, tentant de mordre la main avant de se cabrer furieusement, laissant le groupe stupéfait par cette brusque explosion de puissance. Wihelmina laissa échapper un éclat de rire cristallin.

- Personne ne peut te le prendre, dit-elle avec une joie farouche. Il a bien trop mauvais caractère, mon père recevra demain une bonne leçon quand les nobles de votres groupes voudront s’en emparer !

Un bras autour de l’épaisse encolure arquée, Gryfin rit finalement avec elle.
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